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au seigneur de Vicourt. La noce fut faite en l'hôtel de Guise, où dînèrent le Roy et les trois Reines , M. le duc et messieurs de Guise. Après le souper, le Roy y fot, lui trentième, masqué en homme, avec trente princesse» et dames de la cour, vêtues de drap et toile d'argent, et soye blanches, enrichies de pierreries en grand nombre et dc grand prix. [Les mascarades y apportèrent telle confusion, pour la grande suite qu'elles avoient, que la plûpart de ceux de la noce furent contraints dc sortir; ] et les plus sages dames et damoiselles se retirèrent, ct firent sagement : car la confusion du inonde y apporta tel desordre ct vilainies, que si les murailles et tapisseries eussent pû parler,- elles auroient dit beaucoup dc belles choses.

En cc même an fut prise et découverte, dans le couvent des Cordeliers de Paris, une garce fort belle. déguisée ct habillée en homme, qui se faisoit appeller Antoine. Elle servoit, entre les autres, frere Jacques lierson, qu'on appelloit Y enfant de Paris _i et le cor" délier aux belles mains, pensant, et eux tous, ainsi qu'ils le disoient, que ce fût un vrai garçon : dont on se rapporta à leur conscience; et quanta cette fille garçon, elle en fut quitte pour la géhenne et pour le fouet, quc je lui vis donner dans le preau de la Conciergerie ; qui fut grand dommage à la chasteté de cette femme, qui se disoit mariée, et par dévotion avoit servi bien dix ou douze ans les beaux peres, sans jamais avoir été intéressée en son honneur.

[1578] Le lundy 6 janvier, jour des Rois, la demoiselle de Pons, de Bretagne, reine de la fève, fut, par le Roy désespérément brave, frisé et gauderonné, menée, du château du Louvre, à la messe en la cha-

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	l6o • [1577] ^^--WAL au seigneur de Vicourt. La noce fut faite en l'hôtel de Guise, où dînèrent le Roy et les trois Reines , M. le duc et messieurs de Guise. Après le souper, le Roy y fot, lui trentième, masqué en homme, avec trente princesse» et dames de la cour, vêtues de drap et toile d'argent, et soye blanches, enrichies de pierreries en grand nombre et dc grand prix. [Les mascarades y apportèrent telle confusion, pour la grande suite qu'elles avoient, que la plûpart de ceux de la noce furent contraints dc sortir; ] et les plus sages dames et damoiselles se retirèrent, ct firent sagement : car la confusion du inonde y apporta tel desordre ct vilainies, que si les murailles et tapisseries eussent pû parler,- elles auroient dit beaucoup dc belles choses. En cc même an fut prise et découverte, dans le couvent des Cordeliers de Paris, une garce fort belle. déguisée ct habillée en homme, qui se faisoit appeller Antoine. Elle servoit, entre les autres, frere Jacques lierson, qu'on appelloit *Y enfant de Paris _i* et le cor" délier aux belles mains, pensant, et eux tous, ainsi qu'ils le disoient, que ce fût un vrai garçon : dont on se rapporta à leur conscience; et quanta cette fille garçon, elle en fut quitte pour la géhenne et pour le fouet, quc je lui vis donner dans le preau de la Conciergerie ; qui fut grand dommage à la chasteté de cette femme, qui se disoit mariée, et par dévotion avoit servi bien dix ou douze ans les beaux peres, sans jamais avoir été intéressée en son honneur. [1578] Le lundy 6 janvier, jour des Rois, la demoiselle de Pons, de Bretagne, reine de la fève, fut, par le Roy désespérément brave, frisé et gauderonné, menée, du château du Louvre, à la messe en la cha-

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